Nous vivons une époque où les armes se lèvent pendant que les forêts brûlent. Le capitalisme contemporain, loin de reculer, se restructure autour de l'extraction violente, du contrôle territorial, de la surveillance et de la militarisation des frontières.
La guerre n'est pas l'exception : elle est la forme avancée du capitalisme en crise. Le réarmement mondial, l'accélération des conflits, la militarisation de l'espace et des imaginaires vont de pair avec l'effondrement climatique et les injustices sociales massives.
Il ne peut y avoir de transition écologique sans désarmement. Il ne peut y avoir d'internationalisme sans refus de la guerre. Il ne peut y avoir d'émancipation humaine dans un monde structuré par les logiques militaires.
Le marxisme ne peut se limiter à l'analyse des rapports de production : il doit intégrer les formes contemporaines de violence d'État, de guerre économique, de domination militaire. L'antimilitarisme n'est pas un supplément d'âme. C'est un point d'appui stratégique.
Le capital produit la guerre comme il produit la misère. C’est pourquoi la lutte pour la paix est une lutte contre l’ordre établi. Elle n’est pas pacifiste par naïveté, mais révolutionnaire par lucidité.
Nous refusons de fétichiser les tragédies historiques. Nous reconnaissons la nécessité, dans certaines circonstances, de résister avec des armes. Mais nous refusons d’ériger ces moments en modèles à perpétuer. La révolution, si elle doit advenir, ne peut être qu'une révolution désarmée de l'intérieur.
La violence n’est pas naturelle. Elle est organisée, légitimée, ritualisée. Elle est la forme dominante d’un monde patriarcal, colonial, marchand. Désarmer, c’est aussi refuser les récits de la virilité conquérante, les fantasmes de puissance, les esthétiques de la guerre.
Le désarmement ne commence pas dans les traités. Il commence dans les esprits, les écoles, les budgets, les formes de vie. Il commence dans la capacité à dire non à l’économie de guerre, à la diplomatie transactionnelle, à la course aux alliances armées.
Nous ne voulons pas d’une armée verte. Nous voulons un monde où les ressources soient défendues par les peuples, et non extraites au nom de la sécurité nationale.
Nous voulons :
« La paix n’est pas un silence. C’est un soulèvement. »
« Ce n’est pas notre fragilité qui nous désarme. C’est notre force de refuser l’arme. »
« La guerre climatique a commencé. Et l’ennemi, ce n’est pas l’autre peuple. C’est l’économie de guerre elle-même. »
Pour un marxisme écologique antimilitariste. Pour un avenir vivable, désarmé, commun.